Eco-conception et recyclage en cosmétique : 4 innovations marquantes

L’emballage est le premier lien entre la marque et le consommateur et c’est encore plus vrai dans l’univers de la beauté. En effet, le packaging cosmétique a aujourd’hui une place importante dans les critères d’achat des français. 

Concrètement, il doit répondre à 3 fonctions clés :  

• Protection physique : il doit protéger le produit emballé lors de son transport et de sa distribution ; 
• Conservation : l’efficacité du produit doit être préservé le plus longtemps possible, afin d’être en conformité avec les exigences sanitaires en vigueur ; 
• Marketing : bien évidemment, le design est aussi un point essentiel à prendre en considération.  

Mais compte tenu des évolutions de consommation et des habitudes écologiques grandissantes, les industriels du secteur doivent aussi désormais intégrer la dimension environnementale dans leur stratégie en développant des emballages éco-conçus. 

Les trois enjeux d’un packaging cosmétique éco-conçu

 Temple de la beauté et du soin, la salle de bain est la première pièce de nos maisons qui regorge de packaging marketing et donc de déchets plastiques ! 

Face à ce constat, de nombreuses entreprises, membres de la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté) se sont donc engagées dans une démarche d’économie circulaire centrée autour de trois enjeux : 

• Favoriser l’utilisation de ressources durables ; 
• Réduire l’empreinte environnementale en fabrication ; 
• Promouvoir une consommation plus responsable en améliorant la communication sur les gestes de tri. 

Voici donc quatre grandes initiatives visant à répondre à ces nouveaux enjeux.

Comment améliorer le recyclage et l’éco-conception des emballages cosmétiques ?

1. Emballages recyclés, biosourcés, déchets marins : réduire l’utilisation de ressources naturelles

Bien que « matériaux recyclés » ne veuille pas forcément dire « recyclables », développer leur utilisation permet d’éviter de produire des matériaux vierges et donc d’utiliser constamment de nouvelles ressources naturelles.  

L’Oréal souhaite que 50% des plastiques utilisés dans ses emballages soient d’origine recyclée ou bio-sourcée, d’ici 2025. Ainsi, le groupe a utilisé 7 050 tonnes de matières recyclées après usage dit PCR (Post-consumer recycled) dans bon nombre de ses gammes.  

Autre innovation à saluer : Procter & Gamble a développé une bouteille de shampoing : la Beach Bottle, constituée à 25% de plastique recyclé et récupéré sur les plages. L’occasion aussi pour la marque de sensibiliser le public à la pollution des mers. 

2. Réduire ses déchets cosmétiques grâce au système d’éco–recharge

Nous l’avons déjà vu dans cet article, les modes de consommation changent et les français se tournent de plus en plus vers le réemploi des emballages. Le monde de la beauté n’échappe pas à cette tendance. 

Dès 1992, le groupe Clarins a été le premier à imaginer une fontaine à parfum, « la Source Mugler ».  

Sephora le fait aussi depuis plusieurs années en proposant de rapporter son flacon de parfum vide contre un bon de réduction. Au total : 53 tonnes de CO² ont été économisées et plus d’un million de flacons recyclés.  

Sur cette même tendance, l’Occitane propose des éco-recharges de ses produits commercialisés depuis 2018. Ceci a permis d’économiser 124 tonnes de matières plastiques cette même année ! 

3. Optimiser le poids et la taille des packagings cosmétiques

Bien sûr, diminuer le poids de chaque emballage permet aussi de limiter l’impact environnemental de son transport et sa distribution. En effet, en optimisant vos emballages, la quantité de produits par palette est réduite et donc le nombre de camions ou containers aussi !  

Par exemple, afin d’optimiser son conditionnement, le groupe l’Occitane mesure les ratios formule, emballage primaire et emballage secondaire (indicateur WCR) à chaque nouveau développement de produit.  

Sur ce même axe, les fabricants de déodorants tels qu’Unilever développent de plus en plus des gammes compressées, aussi efficaces que les sprays classiques.  

4. Mieux communiquer sur le tri des emballages cosmétiques

Les gestes de tri sont de mieux en mieux maîtrisés par les consommateurs. Selon Citeo, 87% des français triaient régulièrement leurs déchets en 2019.  

Mais les produits cosmétiques suscitent encore de grandes interrogations sur ce sujet compte tenu de la complexité de certains emballages. 

Savez-vous comment trier votre déodorant en spray ou vos flacons de vernis à ongles vides ? Bien souvent non… Résultat : moins d’un français sur deux trie ses produits cosmétiques (Source : Harris Interactive – 2018) 

Voilà pourquoi les industriels ont décidé d’agir en améliorant la communication sur les gestes de tri. Pour cela, l’Oréal a lancé son site spécialement dédié au tri des produits cosmétiques : www.trionsenbeaute.fr  

Celui-ci permet au consommateur de savoir en un coup d’œil dans quel bac jeter son produit de beauté.  

 

Toutes ces solutions soulignent un réel tournant écologique engagé par les industriels de ce monde de la beauté. Un monde qui désormais prend soin aussi de plus en plus de notre planète… Mais pour autant, il faut rappeler qu’il est important de ne pas tomber dans le Greenwashing, pratique malhonnête et punie par la loi. 

 

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