Gestion de crise : mouvement perpétuel ou adaptation à un nouveau mode de fonctionnement industriel ?
En 2008, Cartoffset fait le choix d’entériner sa décision de se doter d’une nouvelle usine malgré une crise économique mondiale qui arrive comme un raz de marée pour s’établir sur la durée.
Ne pas prendre cette décision aurait été un frein sur son développement et sa stratégie de positionnement vers le tout packaging, sachant que le labeur était déjà en grosse perte de vitesse depuis déjà des années. En effet, 2008 et 2009 ont été des années fatales pour des imprimeries spécialisées dans l’impression de documents commerciaux, de livres, de revues, etc…
Depuis, Cartoffset ne cesse d’écouter le marché pour anticiper sur des investissements futurs, être acteur permanent de son secteur dans l’innovation et répondre au mieux à la problématique de fin de vie de l’emballage par la réduction au maximum de la part matière. Mais concrètement comment Cartoffset s’adapte et innove malgré la crise ?
Gestion de crise et amélioration continue : les investissements et innovations de Cartoffset
Tout investissement remet en cause l’organisation de l’outil de production dans un esprit d’amélioration continue pour satisfaire les marchés émergents :
- Impression numérique pour se diversifier de l’impression offset conventionnelle et UV : donner plus de souplesse à l’impression tout en garantissant la même qualité et maîtriser cette technologie méconnue et qui commence aujourd’hui à trouver sa place, sa raison d’être face à de nouvelles demandes (petites séries, personnalisation…) ;
- Ligne de pliage collage : augmenter sa capacité de finition ;
- Une barquetteuse : répondre à une nouvelle demande produit en adéquation avec la disparition progressive des barquettes en plastique ;
- Et récemment, une pelliculeuse pour complexifier le carton et lui conférer une barrière supplémentaire pour le contact alimentaire direct qui est de plus en plus demandé pour supprimer notamment le flowpack (diminution encore de la part plastique dans nos emballages et amélioration de la recyclabilité).
Investir : la réponse face aux nouveaux modes de consommation ?
Tous ces investissements sont le résultat en amont d’une prise de conscience à tous les niveaux de l’entreprise : les attentes du monde de la consommation changent et l’ajustement de l’outil industriel se doit d’être dans un mouvement perpétuel.
Nous sommes passés en très peu de temps d’une industrie traditionnelle à une industrie de service. Même si on pourrait penser que seule la grande distribution met une certaine pression sur ses fournisseurs serait une erreur.
Un consommateur devenu « consommacteur »
Le consommateur n’est plus l’acheteur final mais le « consommacteur » : c’est lui qui dicte les tendances, qui donne l’impulsion. Ce phénomène s’accélère depuis le premier confinement. Le Marketing a donc repris du terrain pour orienter les stratégies de développement et permettre des prises de décision ciblées avec des mises sur le marché de nouveaux produits du jour pour le lendemain.
Gestion de crise : une stratégie de développement commercial tournée vers le digital
Cette nouvelle façon d’appréhender les commandes est le prolongement de la digitalisation et l’instantanéité des achats par le consommateur. L’industrie se doit d’adapter son outil industriel à ce mode de fonctionnement nouveau qui n’est plus une tendance mais bien gravé dans le marbre. L’industrie de service évolue vers une industrie digitale.
En amont, hier il fallait un certain nombre de commerciaux pour sillonner les routes pour générer tel ou tel CA. Aujourd’hui grâce au digital pour mettre en avant sa société, ses produits, les réseaux sociaux et internet ont pris la main sur cette activité qui fut un temps la force première de l’entreprise.
Aujourd’hui, la force d’une entreprise se situe dans la performance de production et dans sa capacité d’automatisation sans pour autant retirer l’Homme au cœur de son système. D’ailleurs, Cartoffset a pris ce tournant depuis plus de trois ans en s’appuyant sur Alliance Connexion, structure à taille humaine et locale pour l’accompagner dans cette transformation et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il n’y a pas si longtemps que ça, l’idée même de ne pas se déplacer pour échanger, traverser une région, un pays pour quelques heures voire quelques minutes sur un projet était un « affront » aujourd’hui c’est plutôt l’inverse.
La révolution du digital permet de réduire les distances, accélérer le sourcing et la prise de décision en minimisant les coûts.
L’optimisation des délais au cœur des nouveaux enjeux industriels
En revanche, la prise de décision rapide impose aux industriels de revoir son fonctionnement pour être sur cette même dynamique tout en prenant en compte les enjeux environnementaux.
Questions d’hier : « Combien ça coûte ? Quand peut-on être livré ? » : on était dans la durée d’un projet sur plusieurs mois.
Questions d’aujourd’hui : « Vous faites ? Dans quel délai ? Pour quel prix ? » : on est dans l’instantanéité et les projets s’enchainent.
L’impression numérique est une vitrine de ce mouvement et prend tout son sens aujourd’hui face à une montée en puissance de petites marques à fortes valeurs ajoutées qui émergent tous les jours et qui s’adaptent très rapidement aux tendances du marché (elles sont très souvent force de proposition et d’innovation : le créateur et aussi le consommateur).
La créativité, la diversification sont les mots d’ordre aujourd’hui d’où la problématique de réinventer régulièrement son outil de production pour rester en phase, rester meneur.
La fin de ce deuxième confinement va probablement faire accélérer ce mouvement, par manque de visibilité sur l’avenir de la crise sanitaire et rattraper le temps perdu pour répondre à une certaine privation de ces derniers mois. Les projets lancés et aussitôt stoppés sont de retour sur la table.
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