Optimiser la fin de vie de l’emballage : bonnes pratiques et idées reçues
L’éco-conception, c’est trouver le juste équilibre entre les fonctions premières de l’emballage et son impact sur l’environnement.
Bien sûr, nous l’avons vu, cette démarche se décline en différents points par :
- L’optimisation de l’emballage lui-même ;
- La réduction de l’impact du transport ;
- Le choix des fournisseurs locaux.
Mais cela suppose aussi d’anticiper la fin de vie de cet emballage dès les prémices de sa conception.
Fin de vie de l’emballage, tri et recyclage : quelques idées reçues à oublier…
« L’emballage est un véritable fléau pour l’environnement »
Depuis plusieurs décennies, les emballages sont pointés du doigt pour leur impact écologique.
Pour autant, n’oublions pas qu’ils sont indispensables pour la protection du produit emballé (les packagings alimentaires sont soumis au règlement 1935/2004) et pour la santé du consommateur. En effet, il améliore la conservation alimentaire et limite le gaspillage, ce qui a un impact positif sur la réduction des déchets.
« Les filières de tri en France sont mal abouties »
Les filières de tri du carton sont depuis plusieurs années à maturité. Mais pour le plastique où en sommes-nous ?
Là aussi les pratiques évoluent. Même si certaines matières plastiques sont loin d’être recyclables, les industriels travaillent depuis plusieurs années sur la matière pour faciliter leur valorisation et optimiser leur recyclabilité.
Des acteurs clés au cœur de la valorisation et la fin de vie des emballages
La gestion de la fin de vie des emballages réunit plusieurs acteurs, essentiels pour son bon déroulé :
- Un éco-organisme, comme éco-emballages, organise, pilote et développe le recyclage en France ;
- Les collectivités locales ont bien sûr un rôle à jouer dans la collecte des déchets et dans la sensibilisation aux gestes de tri ;
- Les centres de tri séparent les éléments par type de matériau ;
- Les centres de recyclage transforment les déchets vers une nouvelle matière pour ainsi produire de nouveaux objets ;
- Les industriels doivent aussi maximiser la valeur des emballages de leurs produits à la fin de leur vie en améliorant leur potentiel de recyclabilité et en veillant à les rendre compatibles avec les centres de récupération.
Et ces derniers ont aussi une mission de sensibilisation à remplir auprès du consommateur final. Un sujet que nous verrons plus en détail ci-dessous.
5 bonnes pratiques à suivre pour optimiser la fin de vie de vos emballages
1/ Recyclabilité : utilisez plus de matériaux biosourcés
Le biosourcé regroupe l’ensemble des produits issus de ressources renouvelables et biologiques (végétales, animales, organiques) par opposition à un produit d’origine fossile (pétrole, gaz, charbon).
Dans le secteur des emballages, nous entendons de plus en plus parler de plastiques biosourcés. Tout en conservant les propriétés de conservation alimentaire caractéristiques du plastique, cette solution permet d’améliorer son recyclage.
2 / Choisissez des composants adaptés au recyclage de vos emballages
Pour une meilleure intégration dans les filières de recyclage, certains critères sont à respecter en amont de la conception en matière de choix de composants :
- Des encres végétales et des vernis sans solvant ;
- Des colles lavables ;
- Des couleurs détectables au tri optique (ex : évitez le noir de carbone qui est mal identifié).
3 / Guidez le consommateur sur les bons gestes de tri
Comme nous l’avons vu précédemment, il faut veiller à communiquer clairement auprès du consommateur final sur le tri sélectif et les sensibiliser à des achats plus éco-responsables :
- Consommation locale ;
- Réduction des achats à distance (VPC) ;
L’emballage permet donc de l’informer sur les bons gestes à adopter et par la même occasion, communiquer (sans pour autant le culpabiliser) sur l’importance d